Le « moteur » de notre vie
- Damoussira Sanon
- 1 avr. 2019
- 6 min de lecture

Dans « moteur », nous avons « mo-ti-ver » et nous avons « mo-ti-va-tion »…
Nous le savons, sans un moteur, en bon état, aucun automobiliste sensé ne peut prendre la route pour un voyage, encore moins s’il s’agit du voyage de sa vie !
Je nous invite ce mois-ci à regarder de près l’état de notre « moteur ».
Dans quel état se trouve-t-il ?
Pour être plus clair, où en est votre motivation pour ce qui vous tient à cœur ?
Il est urgent de nous poser honnêtement la question de ce qui nous tient vraiment à cœur !
Notre priorité : nous occuper de ce qui nous tient à coeur
Vous ne pouvez établir un diagnostic pertinent de l’état de votre « motivation » si vous n’avez pas d’abord déterminé « ce qui est cher à votre cœur ».
Sachez-le : votre « motivation » est en rapport direct avec ce qui est « cher » à votre cœur , ce qui « compte » pour vous , ce qui a du « prix » à vos yeux, ce à quoi vous donnez de la « valeur » autrement dit, ce qui est « important » et essentiel pour vous.
Dans les contes, les mythes et les légendes, le héros fait de ce qui est important pour lui une « nécessité vitale » et donc une « raison d’être et de vivre » à partir de laquelle « il se pense c’est-à-dire se raconte» !
Et comment se pense-t-il ?
Il se pense « plus grand que les défis qu’il a à relever, plus grand que les circonstances de sa vie » !
Sa raison d’être ainsi modélisée et racontée, devient sa « véritable histoire », sa « légende personnelle » qu’il s’engage à faire connaître et à léguer aux générations qui le suivront.
Cette légende personnelle, clairement identifiée et nommée( Sept d’un coup, la gardeuse d’oies, le petit chaperon rouge, Blanche-Neige, les six serviteurs etc.) est son levier d’action dans le monde.
Tout comme un véhicule automobile a besoin de son « moteur en bon état » pour rouler, nous avons besoin, nous aussi, d’un bon état d’énergie pour avancer sur notre chemin de vie(*). Et notre « moteur » à nous humains, est fait des « précieux rêves» qui nous animent et que nous sommes invités à transformer en nécessité vitale et donc en « Raison d’être et de vivre»(1).
Pour autant, avoir des rêves précieux même très puissants ne suffit pas pour que nous soyons remplis d’énergie et de motivation pour toujours. Nous devons ressentir en nous la force de les réaliser constate Florence Rollot :
« Nombreux sont ceux qui renoncent à leurs rêves parce qu’ils n’ont pas trouvé en eux, les moyens, et le bon mode d’emploi pour les mettre en œuvre. Ils acceptent alors de penser, confortés par leur entourage, que ces rêves n’étaient pas raisonnables. Ils se rangent à la réalité des autres. Au passage, ils auront perdu ce qui est le plus cher à leurs yeux et aux yeux des hommes depuis des milliers d’années… »(2)
Nous sentir en capacité de vivre nos rêves est source de joie et d’épanouissement alors que le contraire est synonyme de frustration, de perte d’énergie, perte du goût de vivre, pouvant nous mener au désespoir !
C’est un signe qui ne nous trompe pas souvent car nous nous sentons « dé-couragés », « dé-motivés » et je dirai, « dé-moteurisés »(3).
Comment, dès lors, donner corps à nos rêves et vivre la vie pour laquelle nous nous sentons faits ? Autrement dit, comment faire de notre « nécessité vitale », de notre « Raison d’être », la voie à ouvrir et à explorer?
Nous l’avons déjà dit plus haut. Le premier pas à franchir est d’acquérir le réflexe de « nous penser plus grand que les circonstances ! »
Dans les contes, le héros est un être démuni et sans moyens qui a appris et a fini par intégrer à sa vie, le fait que « ce qui l’appelle avec autant de force et d’insistance est plus grand que les circonstances auxquelles il se confronte ».
Il a découvert que c’est en se plaçant sur « cette part de lui qui est au-delà des circonstances » qu’il peut établir un pont entre ce qu’il porte au plus profond de son être et le monde des formes c’est-à-dire celui de la matière. Il passe ainsi de son état d’impuissance qui l’écrasait à une perception claire de sa vraie potentialité qu’il peut mettre en mots et faire de sa vie un conte, un mythe, une légende(4).
De l’impuissance à l’expression de notre potentialité
Dans ces récits initiatiques, rien n’est au hasard. Tout obéit à un code très précis dans un but lui aussi très précis : nous faire passer de notre état d’impuissance à la capacité d’exprimer notre potentialité et la libérer ainsi de nos prisons mentales qui la limitent !
Les contes, les mythes et les légendes n’ont rien de mystique puisque les enfants, que nous considérons comme les plus « démunis » d’entre nous car fragiles et sans défense, mais peut-être en apparence, les comprennent. J’en profite pour nous inviter par ailleurs à « tordre le cou » une fois pour toutes à cette « rumeur » qui veut que les contes soient destinés aux enfants. Elle n’a aucun fondement scientifique. Au contraire, « les contes ont pour fonction « d’éveiller les adultes », à moins qu’il ne s’agisse tout simplement de les « réveiller »(4).
Chaque conte, mythe ou légende peut être un magistral déroulé du code d’accès à notre « Raison d’être », lorsque nous en avons « la bonne lecture » !
Rêver d’abord et agir après : code d’accès à notre Raison d’être dans les contes
Le code d’accès que les contes, les mythes et les légendes nous donnent pour nos ressources, est un protocole en deux étapes complémentaires, allant de l’intérieur de nous vers l’extérieur : «apprendre à rêver » d’une part, et à « confronter »d’autre part . Un processus confirmé aujourd'hui par les dernières découvertes en neurosciences(5).
Mais concrètement, en quoi consistent ces deux étapes?
A-Le temps du rêve
Le rêve, en tant qu’il est « préparation » à l’action juste et alignée parce que «pure réceptivité », nous permet de baliser le processus qui va justement du rêve à sa matérialisation par :
1-une vision de qui nous sommes et de ce que nous voulons,
2-l’élaboration de notre projet,
3-la définition de nos objectifs
4- et la mise au point d’un plan d’action appropriée.
B- le temps de la « confrontation »
L’idée de « confrontation » fait référence à la métaphore des « géants, ogres et autres sorcières » utilisée dans les contes pour désigner les différents « murs » qui peuvent se dresser sur notre route lorsque nous décidons de passer à l’action pour des objectifs qui nous tiennent à cœur!
Ce sont là les deux pieds sur lesquels nous devons apprendre à marcher ou si vous préférez la métaphore de l’oiseau, « les deux ailes » nous permettant de prendre notre envol : rêver pour agir !
Et voici comment :
« Au commencement, Dieu fit un rêve
Et c’était le rêve d’un l’homme
et l’homme était debout et il était droit
Dieu fit à l’homme des mains de miel
Il lui donna l’eau limpide du regard
Et le regard pour parler
Et la parole pour en tisser la reconnaissance
Dieu fit de l’homme des hommes pour qu’ils se reconnaissent
Et se tiennent les uns les autres
Et se parlent pour d’amitié
Au commencement Dieu fit son plus beau rêve(….)
Et dans ce monde là le rêve de Dieu existe et il est si beau
qu’il est pour vous »(5)
« Faire apparaître le monde à l’unisson de nos rêves » (6).
C’est la clé qui ouvre la porte du passage du rêve à la réalité. Il est le mode d’emploi de nos aspirations.
Vous en conviendrez. Une fois « votre moteur en bon état est en place», vous recevez l’énergie nécessaire ! Le voyage peut alors commencer ou se poursuivre. Vous pouvez circuler librement entre le monde du rêve et celui de la matière sans vous faire « enfer-mer ».
Vous avez désormais entre vos mains la manière efficace pour vaincre « les géants, les ogres et autres sorcières », autres noms de ces « prisons mentales » que sont nos« enfer-mements ».
En comprenant cela, le héros est armé pour « faire apparaître un monde à l’unisson de ses rêves, de ses souhaits et de ses aspirations ».
Mais vous l’aurez également vite compris. Ici, les tours de passe-passe et de prestidigitations, à l’apparence rassurante par ailleurs ne suffiront pas ! Ils ne sont pas à la hauteur de l’enjeu, même si dans les contes, les mythes et les légendes, l’art des « formules » et des « formulettes » est de mise et abondant par ailleurs… ! Mais, l’habit ne fait pas le moine, dit-on !
N’attendez plus, passez à l’action : vérifiez l’état de votre « moteur », de votre « motivation » dès aujourd’hui, avant de reprendre la route !
Je vous souhaite un excellent voyage…. !
N’hésitez pas à me faire par de vos commentaires, à « liker », à partager etc…
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